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Discours d'adieu du roi BéhanzinCe célèbre discours du roi Béhanzin est le dernier message fort qu'il a prononcé le 20 janvier 1894 en signe d'hommage à son armée dont il a toujours loué le courage et la bravoure des soldats et des amazones.
BÉHANZIN DU DAHOMEY
![]() ![]() ![]() ![]() - Les Gulenentos ou «fusillères», elles sont armées de longs fusils à munitions de fabrication locale. - Les Nyekplonentos appelées «faucheuses», sont équipées de grands coutelas en forme de rasoirs et qui tranchent l'ennemi en deux. - Les Gohentos sont des « archères » armées de redoutables flèches à tête crochue qui pénètrent et s'accrochent à la chaire comme un hameçon. - Les Gbetos quant à elles, surnommées les « chasseresses », sont spécialisées dans le harcèlement de l'ennemi. Des renforts venus de l'Ariège permirent aux autorités coloniales d'occuper Cotonou et d'en expulser les Dahoméens. Béhanzin réagit en attaquant d'abord Zogba puis infligea quelques pertes aux troupes coloniales le 4 mars au cours de l'attaque de Cotonou. Par la suite, le monarque dahoméen réussira l'encerclement de Porto Novo le 19 avril 1890. Quant au combat de Atchoupa, d'une rare violence, il fut très éprouvant pour les deux armées. Pendant cette première crise franco-dahoméenne, un des administrateurs de Béhanzin avait pris en otage les Français de Ouidah. Béhanzin les fera libérer le 8 mai après leur avoir dicté une lettre au « roi de France ». Ce dénouement inattendu devait détendre quelque peu l'atmosphère surtout à la veille de l'ultimatum fixé par le commandant français Fournier. Ce dernier menaçait de bombarder Ouidah le 9 mai si les otages n'étaient pas libérés. Après ces incidents, Paris lança une grande offensive diplomatique pour conclure un traité de paix avec Béhanzin. Mais le monarque dahoméen devait prendre en otage la première délégation. Sans se décourager, les Français enverront d'autres émissaires dont le père Dorgère qui réussira à amener tout le monde autour d'une table de négociation le 15 septembre 1890 à Ouidah. Alternant séduction et menaces, les envoyés de Béhanzin finirent par accepter un accord le 3 octobre 1890 par lequel les deux parties s'engageaient à respecter tous les traités antérieurement signés. En prime, Béhanzin obtenait une indemnité annuelle de 20 000 francs pour l'occupation du territoire voisin de Cotonou. Les Français étaient satisfaits des termes de cet arrangement qui en plus leur permettaient de gagner du temps. Mais dans son royaume, ce traité renforçait le prestige de Béhanzin car, aux yeux de ses sujets il était perçu comme une capitulation. Pour les Dahoméens, si les Français avaient privilégié ce moyen, c'est bien parce qu'elles ne pouvaient battre Béhanzin sur le terrain. Grave erreur d’appréciation, car la mission Audeoud qui suivit, conduite par une délégation interarmées, n’avait que pour véritable but, d’espionner Béhanzin. Les missionnaires militaires avaient reçu l’ordre d'évaluer les forces du monarque dahoméen et d'étudier le terrain pour des opérations futures. Ils allaient néanmoins être ridiculisés par Béhanzin. Ces personnalités représentant la France ignoraient tout des coutumes locales. Ainsi, elles s'étaient munies de branches de palme, pensant par ce geste, affirmer la sincérité du traité signé et s'engageaient à respecter une paix durable. Or, dans les royaumes locaux, il s'agissait d'une demande de pardon, une attitude humiliante qui amusa beaucoup les Africains pliés de rire et de moqueries sous l’œil complice de Béhanzin. En fait, le monarque dahoméen était éprouvé par les durs combats de Porto Novo. Aussi, pour gagner du temps et réorganiser son armée, il avait tout simplement signé le traité du 3 octobre. Les Français ne tarderont pas à comprendre car dès le mois de juin 1891, Béhanzin acquit 5000 fusils pour ses hommes. Ensuite, au mépris du récent traité signé, il lança une série d’attaques meurtrières sur le territoire voisin sous protectorat français. Entre septembre 1891 et mars 1892 BéhanzinBéhanzin poursuivra ses attaques jusqu’à celle de l'Ouémé qui devait provoquer une réaction française. A la tête d'un détachement de tirailleurs, le gouverneur Ballot fera face à BéhanzinBéhanzin au cours d’un bref mais violent affrontement. L’officier français fera ensuite un rapport à Paris au sujet de ces incidents tout en protestant officiellement auBéhanzinprès de Béhanzin. Toujours ironique, provocateur et fidèle à lui-même, voici lBéhanzines réponses que Béhanzin lui fit parvenir : Je vous adresse ces deux lignes pour avoir des nouvelles de votre santé et en même temps vous dire que je suis bien étonné du récade (message) que Bernardin a apporté au cabécère Zodohouncon pour être communiqué au sujet des six villages que j'avais détruits il y a trois ou quatre jours. Je vous garantis que vous vous êtes bien trompé. Est-ce que j'ai été quelques fois en France faire la guerre contre vous ? Moi je reste dans mon pays, et toutes les fois qu'une nation africaine me fait mal, je suis bien en droit de la punir. Cela ne vous regarde pas du tout. Vous avez eu bien tort de m'envoyer ce récade, c'est une moquerie ; mais je ne veux pas qu'on se moque de moi, je vous répète que cela ne me fait pas plaisir du tout. Le récade que vous m'avez envoyé est une plaisanterie et je le trouve extraordinaire. Je vous défends encore et ne veux pas avoir de ces histoires. Si vous n'êtes pas content de ce que je vous dis, vous n'avez qu'à faire tout ce que vous voudrez, quant à moi, je suis prêt. Vous pouvez venir avec vos troupes ou bien descendre à terre pour me faire une guerre acharnée. Rien d'autre Agréez, Monsieur le gouverneur, mes salutations sincères. Béhanzin, roi du Dahomey Le 28 novembre 1891, le parlement français refusera de verser à Béhanzin les 20 000 francs promis au traité d'octobre 1890. Le souverain dahoméen adressa la lettre suivante au gouverneur Ballot : Je viens d'être informé que le gouvernement français a déclaré la guerre au Dahomey et que la chose a été décidée par la chambre de France. Je vous préviens que vous pouvez commencer sur tous les points que vous voulez et que moi-même je ferai de même, mais je vous avise que si un de nos villages est touché par le feu de vos canons, tels que Cotonou, Godomey, Calavi, Avrékété, Ouidah et Agony, je marcherai directement pour briser Porto Novo et tous les villages appartenant au Porto Novo... La première fois je ne savais pas faire la guerre, mais maintenant je sais. J'ai tant d'hommes qu'on dirait des vers qui sortent des trous. Je suis le roi des noirs et les blancs n'ont rien à voir à ce que je fais. Les villages dont vous parlez sont bien à moi, ils m'appartiennent et voulaient être indépendants, alors que j'ai envoyé les détruire et vous venez toujours vous plaindre. Je désirerais savoir combien de villages français indépendants ont été brisés par moi ? roi du Dahomey. Veuillez rester tranquille, faire votre commerce à Porto Novo, comme cela nous resterons toujours en paix comme auparavant. Si vous voulez la guerre je suis prêt. Je ne la finirai pas quand même elle durerait cent ans et me tuerait 20 000 hommes. ![]() ![]() ![]() Source : « MEMOIRE D’ERRANCE » Par Tidiane N’Diaye haut de page L'EMPIRE DE SAMORY
Vers le sud, dans le Haut-Niger, Samory constitua au XIXè Sciècle un vaste Empire Djula couvrant la plus grande partie du pays Mandé. Il sera un de ces multiples soudanais qui ayant conscience du rôle joué par leurs ancêtres, opposeront une résistance farouche à la pénétration coloniale. Fils de Lanfia Touré et de Sokona Camara, Samory est né vers 1840 à Minianbalandougou dans le pays Mandé. Il pratiqua d'abord le métier de son père qui était Djula (commerçant), puis il accepta de servir comme soldat dans l'armée de Sory Birama un chef de la région qui s'était emparé de sa mère et l'avait retenue comme captive ; l'objectif était d'obtenir la liberté de sa mère. C'est ainsi qu'il apprit le métier des armes et compléta son instruction coranique car Sori Birama, était un marabout renommé. Libéré au bout de sept ans avec sa mère, Samori s'établit à Sanankoro, dans le Wasolon et fit la guerre à son propre compte. ![]() L'armée et le gouvernement de Samory L'armée de Samory était bien organisée ; elle comprenait sept puis dix corps, stationnés aux frontières, auxquelles s'ajoutait une garde d'élites à Bissandougou. Chaque corps comprenait un noyau de soldats de métier (les sofas), auxquels s'ajoutaient en cas de guerre les contingents fournis par les villages. Les troupes portaient un uniforme jaune (bonnet, veste et pantalon serré à la cheville). Les fusils perfectionnés très peu nombreux à l'époque, étaient réparés ou même fabriqués à la main par des forgerons. Le pays était divisé en 162 cantons regroupés en dix gouvernements. Chaque gouvernement était dirigé par un parent ou un lieutenant de Samory, assisté d'un chef de guerre chargé du commandement des troupes et d'un marabout. Dans chaque gouvernement il plaça des gens d'origines différentes, pour effacer le souvenir des anciennes divisions familiales et tribales. Pour subvenir aux besoins du gouvernement, chaque village devait cultiver un champ au profit de Samory qui percevait aussi la dîme su l'or. Musulman pieux, Samory prit le titre d'Almamy, fit détruire les fétiches et construire des mosquées. Il prescrivit à tous les notables et chefs sans exception, d'envoyer leurs enfants à l'école coranique. Ceux qui ne se conformèrent pas à ses ordres furent frappés d'amendes. Parfois, il interrogeait lui-même les enfants pour vérifier leurs connaissances. Sa justice était très sévère. Tous les vendredis, en sortant de la Mosquée, sur la place ombragée qui lui faisait suite, il venait entendre les plaintes de ses sujets, venus parfois des régions les plus éloignées de son empire. La résistance à la pénétration coloniale C'est en 1881 que pour la première fois Samori se heurte aux troupes françaises près de Kita au Soudan. La pénétration française dirigée vers le Niger moyen ne l'inquiétait pas, il redoutait alors beaucoup plus les Anglais de Sierra-Léone. Il avait besoin de la paix avec les Français pour se procurer des chevaux auprès des traitants Sénégalais. Samori intervient dans la Haute vallée du Niger à partir de 1882 sur la demande des Keyita de Kangaba rivant de ceux de Nyagasola qui s'étaient mis sous tutelle française. La guerre s'installe dans la haute Vallée lorsque Borgnis Desbordes arrive à Bamako en Février 1883. Kèmè Bourama frère de Samori porta alors dans cette région ses attaques contre les Français auxquels il livra des combats acharnés au Woyowayanko. En Mars 1886, Samori signe avec la France le traité de Kimyebakura qui lui laisse le Buré et Kangaba et accepte d'envoyer en France comme ambassadeur et otage son fils Karamoko. En 1887, par le traité de Bissandugu, il consent à des sacrifices supplémentaires en cédant aux français toute la rive gauche du Tinkiso et en acceptant leur protectorat. Ce traité laissait à Samory les mains libres pour entreprendre une grande campagne contre Tiéba, Faama de Sikasso. Son armée fit durant seize mois (1887-1888) le siège de Sikasso, mais ne put prendre la ville qui était remarquablement fortifiée. Cette campagne affaiblit inutilement Saamori et poussa Tiéba à signer avec les français un traité de protectorat. L'attitude des français inquiéte Samori (Construction du fort de Sigiri, qui menace ses Etats, en 1888 ; envoi d'une mission qui traverse ses Etats sans autorisation). Par le traité de Nyako (13 Février 1889), il accepte pourtant de faire de nouvelles concessions en reculant la frontière du Tinkiso au Niger, jusqu'à sa source. Mais en 1891, contrairement aux engagements pris, le commandant de Sigiri fait fusiller un chef sofa rebelle qu'il s'était engagé à livre à Samori et confisque ses biens. Samori lui renvoie le traité qu'il a violé : c'est la guerre. LES GUERRES DE SAMORI La campagne de 1891 : La provocation de Sigiri était voulue : depuis son arrivée au Soudan, Archinard était résolu à liquider Samori. Après avoir chassé Ahmadu de Segu et de Nyoro, Archinard attaque Kankan et pousse jusqu'à Bisandugu qu'il doit évacuer précipitamment ayant subi de lourdes pertes. Il doit battre en retraite après avoir laissé une garnisson à Kankan. N'ayant plus d'autre choix que de se préparer à la résistance, Samori tente d'abord d'exploiter les rivalités entre puissances coloniales en envoyant une ambassade à Londres pour obtenir le protectorat britannique. Mais l'Angleterre vient de signer avec la France un accord qui abandonne aux Français les régions où se trouve l'empire de Samori. Alors sur l'initiative de Samori, les trois derniers grands souverains du Soudan, Samori, Ahmadu (réfugié à Bandiagara) et Tiéba nouèrent entre eux une alliance. Mais c'est trop tard. L'alliance ne pouvait se traduire par des résultats efficaces. Samori sait désormais qu'il ne doit compter que sur ses propres forces. Sa résistance ca durer jusqu'en1898 ; il y donnera la preuve de son grand frère militaire et mettra au point une stratégie adaptée à son infériorité en matériel militaire. Il n'avait point de canons et ne disposait que de très peu de fusils perfectionnés venant de Sierra-Léone. Sachant par expérience que les tâtons (enceintes fortifiées) n'étaient pas indiqués pour résister à l'artillerie, il va opter pour la guerre mobile et de la terre brûlée : faire le vide devant l'ennemi, ne lui abandonna ni hommes, ni en réserves, tout en le harcelant sans trêve et en réoccupant le terrain après son passage. Ainsi il se révèle un stratégie de génie adaptant sa stratégie et ses méthodes de combat aux conditions objectives dans lesquelles il se trouvent placer, afin de compenser au maximum l'infériorité de son armement. ![]() ![]() SAMORI : L’HOMME ET SON EMPIRE La guerre de 1891 à 1897 Une nouvelle colonne française commandée par Humbert, ravage les Etats de Samori (1891-1892), occupe Bisandugu et Sanankoro ; pendant qu'une partie de ses troupes harcèle les Français à l'ouest, trois colonnes dont l'une commandée par Samory lui-même, conquièrent de nouveaux territoire à l'est et y installe son peuple et son armée le capitaine Ménard est battu et tué à Segela. La campagne de 1802 - 1803, dirigée par Combes, dont la cruauté terrorise les populations, permet aux français d'occuper Farana et de couper les communications de Samori avec la Sierra Leone. Celui-ci organise de nouvelles liaisons avec Monrovia et avec la Gold Coast (actuel Ghana). Vers le nord, Samori prend Buguni (1889 mais doit bientôt l'évacuer. Il s'établit dans la partie soudanienne de la Côte d'Ivoire et se fixe à Dabakala (1894). Une colonne dirigée par Monteil vient alors de la Côte d'Ivoire pour l'attaque décimée par les forestiers de la Côte d'Ivoire la colonne Monteil subit un échec et doit se replier). La ville de Kong qui avait conclu alliance avec les Français, est prise et détruite par Samory (1895). Samory se maintien en 1896 -97 mais sa situation devient difficile : la prise de Bobo Julaso par les Français lui coupe toute retraite nouvelle vers l'est. Les populations forestières, au sud, lui refusent le passage. Ses hommes sont épuisés. LA FIN DE SAMORI Samori fait alors des offres de paix, mais se refuse à rien accepter qui porte atteinte à sa dignité. Plutôt que de régner sous le contrôle d'un ''résident'' français, il préfère abandonner le pouvoir, à condition de pouvoir se retirer libre dans son village. Le commandement français lui fait espérer que ces conditions seront acceptées. Mais en réalité il est décidé à se débarrasser de lui. Par surprise, un détachement français que les soldats de Samori prennent pour un groupe de négociateurs, pénètre dans son camp à Gélému et le fait prisonnier (1898). Samori est déporté au Gabon, dans une île de l'Ogooué, où il meurt deux ans plus tard (1900) victime du climat et de la mauvaise alimentation. Source : « Ahounou constant » aliase constantlove haut de page ![]() ![]() ![]() Ahokponou ou Kondo est celui qui succèdera à son père sur la dynastie des "Aïnonvi" et qui va se révérer redoutable à l'envahisseur. Ce monument de la place Goho à l'entrée d'Abomey traduit encore si bien sa volonté d'arrêter l'avancement de toute évasion étrangère.
Kondo, prince installé dans son palais privé à Djimé va succéder à son père sous le non de "Gbè Hin Azin Bo Ayi Djrè" ce qui veut dire mot à mot "le monde tient l’œuf et la terre approuve" ce qui signifie le monde tient l’œuf que la terre approuve à sa juste valeur autrement dit en terme soutenue cela veut dire "Je suis le roi tant attendu par le monde entier". Il est donc symbolisé par l'œuf ou encore par le requin féroce capable de dévorer les Blancs qui veulent lui prendre sa terre. Jaloux de l'indépendance et de l'intégrité territoriale du Danhomè, Gbêhanzin luttera farouchement contre les envahisseurs français jusqu'à sa déportation. Béhanzin est un grand gaillard de quarante ans environ, le faciès éraillé par les excès prématurés lorsqu'il devient roi. Très tôt les français le verront en enneni et diront :
"L'héritier présomptif est notre ennemi".
Déjà pas encore roi, il reçoit nonchalement la délagation française au moment où son père le Roi Glèlè est malade. Il manifestera plus tard à la mort de son père et après son intronisation son désir farouche de tout remettre en cause pour que la terre des danhomènous soient entièrement et intégralement à eux. Il déclare tous traités nuls, repousse l'intervention française en terre danhoméenne. Il résiste aux patriotiques suggestions de l'ambassadeur français. Les cadeaux de M. Etienne ne font aucune impression. C'était pourtant une collection pittoresque d'échantillons de notre industrie nationale : un casque de dragon à crinière verte, une longue-vue de marine, un stéréoscope qui faisait voir les merveilles de paris en 1889, six pièces de soie et trois de velours, un yatagan à fourreau grenat, un bonnet d'astracan semblable à celui du Shah de Perse, orné de pierres précieusement fausses, une boite à musique jouant plusieurs airs, entre autre la marseillaise, le père la victoire, six douzaine de chaussette de laine, douze parapluies, vingt caisses de liqueurs. Toutes ces belles choses trouvent les spectateurs froids et dédaigneux.
![]() Ainsi, Gbèhanzin se lassa de l’influence française. Il perçut des taxes sur leur occupation de Cotonou et refusa de les laisser continuer à occuper Ouidah. Comme conséquence de ce conflit, une bataille éclata à Cotonou et à Porto-Novo en 1890. cette bataille connue sous le nom de Première Guerre de Résistance, n’a pas duré, mais les deux camps continuèrent à préparer leurs armées. Béhanzin remettant en cause cette présence française, la marine française bombarde Cotonou. Béhanzin devra s'incliner. Mais le ministre Etienne à Paris veut la guerre. Béhanzin est en conflit avec ses voisins. La canonnière Topaze qui remonte le fleuve Ouémé en mars 1892 avec à son bord le gouverneur français Victor Ballot essuie le feu des Dahoméens. Le prétexte est trouvé.
L'armée danhoméenne
Profitant des sommes allouées par la France pour acheter son amitié, le roi a renouvelé en partie l'armement de ses troupes. Il a fait l'acquisition de 2 000 fusils modernes (Winchester américaines et Chassepot français), de 5 mitrailleuses (des Reffye françaises obsolètes) de 400 000 cartouches mais aussi et surtout de six canons Krupp. Profitant probablement des conseils de quelques trafiquants européens, ses troupes sont capables de manœuvrer sous le feu.
Dès 1892, Béhanzin contesta l'accord signé 2 ans avant et il attaqua Porto-Novo et les villages environnant, la seconde Guerre de Résistance éclata. Un corps expéditionnaire français fut alors dépêché sous les ordres du colonel Dodds dont les opérations débutent le 9 août 1892 . Elle dura de 1892 à 1894, lorsque les Français infligèrent une défaite aux forces armées du Danhomè.
Ce colonel ensuite devenu général conquit la région plus le royaume d'Abomey, Behanzin fut contraint à la rédition le 25 janvier 1894 et déporter à la Martinique. Le roi Behanzin fut banni de son pays, exilé en Martinique et mourut en exil à Alger. Ses restes ne connaîtront le repos en terre danhoméenne qu'en 1928.
Malgré les efforts du Roi Béhanzin pour reconquérir la région, le Dahomey est finalement unifié en 1894 mais il est considéré comme l'un des plus grands résistants africains aux conquêtes coloniales.
Lisez son dernier discours avant de se rendre aux français : Discours d'Adieu de Béhanzin
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